Descente de la Peace River... et autres... Journal de la descente 2009 DIMANCHE 12 JUILLET 2009 On m'avait prévenu d'être vigilant lors de l'implantation des camps. M'installer assez haut au-dessus de l'eau pour voir venir (la rivière étant sujette à des sautes d'humeur) et surtout, ne pas camper contre une falaise où il n'y aurait pas de retraite possible: voilà un conseil (que j'ai suivi) qui est très judicieux ! L'image ci-dessus montre l'endroit où j'avais débarqué jeudi après midi. Il y a une route d'accès qui arrive par les deux côtés, du point bas part un long plan incliné en béton, qui se termine par un débarcadaire. Tout ça est sous l'eau ! VENDREDI 10 JUILLET 2009 ST John - Vermilion en bref...
Par contre, si certains lecteurs de ce blog ont envie de réaliser cette descente, il serait bien de ne pas attendre trop longtemps car je pense que l'argent du gaz et du pétrole va très vite modifier la situation. À ce sujet, St John et Peace River dotés chacun d'un puit de pétrole, permettent de voir ce qu'il faut craindre pour les zones arctiques situées plus au Nord. En effet, si, en tant que tel, un puit est une nuisance très limitée dans l'espace, ce qui est redoutable, ce sont les modifications induites : afflux de population, ouverture de routes et de pistes et leur lot de chasseurs et autres visiteurs pas toujours respectueux de l'environnement. Il y a aussi la pollution, certainement plus étendue que celle, visible, de la proximité immédiate du puit. Le premier objectif est en tout cas déjà atteint, descendre une rivière qui démarre en zone habitée pour remonter lentement vers le Nord à l'occupation très faible. Cette rivière est du reste l'une des voies historiques de la "conquête" du Nord Canada par les blancs. Une autre surprise, je l'ai déjà indiquée dans des messages précédents, la faune est incroyablement riche. Chaque jour, plusieurs rencontres proches avec la faune sauvage. Je crois qu'il s'est passé une seule journée où je n'ai rien vu. Au programme maintenant : - Remettre en état matériel et vêtements maculés de boue des 3 derniers jours. - Rencontrer les rangers du Wood Buffalo pour vérifier que le "Bouiller Rapid" situé avant Peace Point est bien facilement navigable rive gauche. Je vais aussi discuter avec eux de la zone Peace point - Fitzerald (sur la Slave River), mais sans me faire trop d'illusions car à l'unanimité de ceux à qui j'en ai parlé et ont des infos ou connaissent, si ces rapides sont passables, c'est risqué de le faire seul dans un kayak de rando chargé, ne serait-ce qu'en raison des blocs rocheux. Mais en dernier ressort, c'est l'opinion des rangers que je suivrai car ils connaissent véritablement et sont habituellement très objectifs. - Il me faut aussi trouver quelqu'un à Fort Vermilion qui accepte de faire le taxi en 4 x 4 sur la piste qui contourne les deux chutes en aval du village. - Il faut aussi reconstituer le stock de nourriture. Et puis... me la couler douce ! A ce propos, petit message personnel à Gilles : Ca y est, je l'ai eu mon cheese burger ! En espérant que Jean-Pierre Coffe ne lit pas ce blog, ce qui serait vraiment surprenant... À plus tard pour d'autres infos et bon Week-end ! JEUDI 9 JUILLET 2009 Fort Vermilion
MERCREDI 8 JUILLET 2009 Bientôt à Fort Vermilion. DIMANCHE 5 JUILLET 2009 A mi-chemin entre Peace River village et Fort Vermilion. Position: 57° 38’ 23.7’’ N / 117° 5’ 47.1’’ W J’ai quitté
mes hôtes et leur île comme prévu vendredi matin. Temps
plutôt beau mais parfois nuageux jusqu’à aujourd’hui
dimanche, journée
de grand soleil. Besoin de tremper régulièrement ma
casquette dans
l’eau, histoire de garder au frais ''l’unité centrale''... En
trois
jours la rivière a énormément changé. Elle
est devenue beaucoup plus
sauvage et les traces humaines rarissimes. Dans la forêt, les
feuillus
(bouleaux) cèdent la place aux épinettes. Les coyotes
deviennent rares
aussi. Samedi autour de mon camp il y avait des traces de loup, un
solitaire probablement. Beaucoup d’ours et pourtant pas encore
réussi à
en photographier un. Ils décampent très vite! Je vois
beaucoup
d’orignaux. Aujourd’hui, un petit orignal et sa mère ont
nagé devant
mon kayak pendant au moins un quart d’heure avant de rejoindre la rive.
Et ce soir, pendant que je mangeais face à la rivière, le
dos aux
buissons... je sens un truc énorme soufflant dans mon dos et qui
arrivait vite…j’ai bondi…c’était un orignal…Mes bear
bangers étaient dans la tente…pas l’endroit où ils
sont le plus utiles ! Voilà pour moi... J’espère que vous
allez tous bien. À plus !
Femelle orignal et son petit.
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