Créé
en : septembre 2008 - Dernière mise à jour septembre 2008 Où terminer? La remarque sur les points d'entrée de la rivière vaut bien entendu également pour les points de sortie. Inuvik est le point de sortie le plus classique. Il est possible de continuer jusqu'à Tuktuyatuk, sur la mer de Beaufort, et de là regagner par air Inuvik. Dans tous les cas , utiliser un bateau démontable simplifie notablement les choses. A quelle date commencer ? La débâcle du fleuve lui-même, se produit courant mai dans la partie supérieure du fleuve et début juin pour la partie basse. Si vous arrivez par route, attention malgré tout au bac de Fort Providence qui peut rester fermé tant que la totalité de la glace n'a pas disparu en amont. Pour ma part je suis parti le 2 juin, à une époque où la rivière est pratiquement déserte et les "bugs" encore peu nombreux. Il est néanmoins possible, et même classique, de partir beaucoup plus tard. Les différentes parties du fleuve : Le fleuve
débute au grand lac des Esclaves et son cours, d'orientation
générale Nord rejoint la mer de Beaufort. A noter que les
villages possèdent tous une boutique, plus ou moins importante,
et on peut donc facilement se réapprovisionner partiellement. - Du lac des Esclaves à
Fort Simpson : Pas de
difficulté majeure sur cette partie si ce n'est Mills Lake, peu
profond et sujet à de forts vents. Il faut traverser rive gauche
rapidement après Fort Providence. En arrivant à Fort
Simpson, faire attention aux turbulences créées par la
confluence de la rivière Liard. A noter également, 19 km
avant Fort Simpson les rapides de Green Island qui ne sont en
réalité que des turbulences. - De Fort Simpson à Wrigley
: Ce
tronçon, longé pendant plus de 300 km par des montagnes
est vraiment superbe. La présence des montagnes
génère parfois des coups de vent locaux, même par
temps calme. - De Wrigley à Norman Wells : Une immense ligne, presque droite, débute peu après Wrigley et dure 80 km. Le paysage est néanmoins assez varié pour éviter la monotonie. Lors de ma descente, sur 50 km, la rivière était bordée des deux côtés par d'énormes murs de glace, résidus de la débacle. La longueur de l'étape qui en est résultée a été largement compensée par l'ambiance très "nord". En fin de cette ligne droite, la rivière tourne brutalement à l'ouest et le courant devient extrèmement soutenu. Norman Wells est un village particulier car il est une base logistique minière et gazière. - De Norman Wells à Fort
Good Hope : C'est dans
cette partie que se situent les rapides de San Sault et du canyon de
Rampart. J'ai eu des renseignements pour le moins contradictoires sur
la manière de les aborder. San Sault doit être
passé rive gauche et Rampart rive droite. San Sault est
constitué par une série de rochers qui
génère de très grosses vagues, en particulier au
centre de la rivière. En ce qui concerne Rampart, il est
important de passer rive droite car il y a un "Ledge" (marche),
pratiquement invisible de l'amont sur l'autre rive. Il semble que ce
soit essentiellement par basses eaux que le passage peut être
délicat. Ce canyon est l'un des plus beaux que j'ai eu
l'occasion de voir au Canada. La rivière qui fait 3 km de large
avant le canyon se réduit brutalement à 800m dans le
canyon ! - De Fort Good Hope à
Tsiigehtchic (Arctic red river) : Des lignes droites et des
courbes interminables, mais une sensation d'être au bout du
monde. J'ai adoré cette partie très sauvage et dans
laquelle on semble ne pas avancer tellement la rivière est
énorme. Juste avant d'atteindre Tsiigehtchic on
pénètre dans "Little Rampart canyon". Bien que moins
spectaculaire que "Rampart", ce passage est néanmoins
très beau. C'est à Tsiigehtchic que la Dempster Highway
traverse le Mackenzie au moyen d'un bac en été et d'une
route de glace en hiver. - De Tsiigehtchic à Inuvik :
Après Tsiigehtchic on sort rapidement du canyon et on retrouve
les perspectives à couper le souffle de cet énorme
fleuve. On fera attention à ne pas manquer l'entrée du
bras Est qui mène à Inuvik après quelque 150 km.
Si vous vous engagez sur le bras principal... direction mer de Beaufort
! Attention également à ne pas quitter le bras Est pour
un bras secondaire qui vous ramènerait sur le chanel principal
ou dans une impasse. Le courant est peu important sur cette partie
où, à mesure que l'on approche d'Inuvik les cabanes se
font plus nombreuses et plus cossues. Certaines méritent plus le
nom de résidences secondaires que de cabanes. Matériel : La meilleure
solution est le canoë ou le kayak
démontable afin d'éviter les coûts importants
liés au transport aérien des bateaux rigides. Il y a
certes une route à chaque bout, mais quelle distance pour aller
de l'une à l'autre ! La faune : Ours
noir et grizzly dans la partie nord, loups, orignaux, beaucoup
d'oiseaux d'eau.
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