La migration des Caribous Adaptation au milieu : Le caribou est une espèce largement répandue en Amérique du nord depuis l'Ontario jusqu'au Nord de l'île d'Ellesmere en passant par la Colombie-Britannique, le Yukon et l'Alaska. Son territoire s'étend donc sur plus de 4 000 km du nord au sud. Certains caribous vivent toute l'année dans les forêts ou les montagnes alors que d'autres migrent chaque année des forêts clairsemées à la toundra. Certains autres restent dans la toundra toute l'année. Le caribou est protégé du froid et des vents, en hiver, par un pelage fourni. Les sabots, très larges et évasés, facilitent le déplacement sur la neige et dans la toundra humide. Le Caribou utilise également ses sabots pour gratter la couche de neige afin de lui permettre d'accéder aux lichens. Le mâle adulte perd ses bois en novembre ou décembre, après la période des amours alors que les femelles et les jeunes les conservent plus longtemps. Les espèces : Le caribou de Peary Rangifer t. pearyi, de pelage clair et de petite taille se rencontre dans les îles de l'Archipel arctique canadien. Leur poids est d'environ 70 kg pour les mâles et 55 kg pour les femelles. Le Caribou de Peary est une espèce considérée comme menacée. Le caribou des bois Rangifer t. caribou, est lui de grande taille et de couleur foncée. On le trouve dans les forêts de Colombie-Britannique ou de Terre-Neuve. Leur poids est d'environ 180 kg pour les mâles et 135 kg pour les femelles. A l'ouest du Canada, le caribou des bois hiverne dans les vallées et regagne la toundra alpine pour l'été. Ses migrations sont donc très réduites, à une exception de taille : le troupeau de la rivière George qui se déplace entre les forêts et les toundras du Québec et du Labrador. Cette harde se compose 500 000 individus. Le caribou de la toundra, plus petit que le caribou des bois passe la plus grande partie de l'année dans la toundra. On le trouve depuis l'Alaska jusqu'à l'île de Baffin. En Alaska, il est appelé caribou de Grant, Rangifer t. granti. Leur poids est d'environ 145 kg pour les mâles et 90 kg pour les femelles. Au Canada et en Alaska les populations de 1,3 millions d'individus se répartissent en 5 grands troupeaux qui migrent entre la toundra et la taïga clairsemée qui forme sa limite sud. Ces cinq troupeaux sont ceux de Porcupine, Bluenose, Bathurst, Beverly et Kaminuriak. La migration annuelle des caribous de la toundra Le cycle annuel de la migration des caribous de la toundra se fait selon un cycle régulier. La plupart passent l'hiver dans la taïga, mais quelques uns le passent dans la toundra. Au printemps, les troupeaux se rassemblent puis la migration vers les aires de mise bas commence. Son exceptionnel sens de l'orientation lui permet de tenir le cap dans les étendues enneigées recouvertes par le brouillard. Les femelles gravides dirigent la migration printanière, les jeunes les suivent et les mâles ferment la marche de plus en plus loin derrière à mesure que le troupeau avance. Les petits peuvent commencer à se déplacer quelques heures après leur naissance. En juillet, les troupeaux recommencent à se déplacer tout en se nourrissant de graminées, de feuilles et de fleurs. La saison du rut commence fin octobre pour 2 ou 3 semaines. Vers la fin Août, la migration vers le sud commence, toujours selon les mêmes voies de migration, au grand avantage des chasseurs autochtones. L'intensité de la chasse, aussi choquante qu'elle soit
lorsque
l'on aime la nature doit être jugée avec
modération.
En effet pas de troupeaux de boeufs dans la région ! De plus, la
chasse, moyen de survie pratiquement exclusif dans le passé fait
partie de la culture de ces peuples. Par ailleurs, il ne faut pas non
plus
être dupe des arguments culturels (comme l'observation de nos
chasseurs
de palombes et de leurs propos musclés sur "la culture locale"
nous
le montre). Les embarcations prêtes à couler tellement
elles
sont chargées des caribous abattus à bout portant me
semblent
ne présenter que peu de rapport avec la chasse ancestrale, sans
armes à feu ni embarcations motorisées.
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