Le passage du Nord-Ouest : A la naissance de John Franklin, à Spilsby (Lincolnshire) en 1786, la recherche d'un passage entre l'océan Atlantique et l'océan Pacifique, qui passerait au Nord de la Baie d'Hudson était déjà engagée depuis longtemps. La recherche de ce passage n'était pas tant motivée par des motifs économiques que par le désir de découvrir une voie sûre et rapide entre l'Est et l'Ouest. Toutes les tentatives avaient été vouées à l'échec, soit qu'elles aient abouti dans un cul de sac, soit que les glaces aient bloqué la progression. L'expédition Franklin : Après avoir été engagé dans la Royal Navy à l'âge de 15 ans, John Franklin participa au total à quatre expéditions en Arctique. La seconde de ces expéditions faillit déjà avoir une fin tragique. Privés de vivres, quelques marins y laissèrent la vie et les autres ne survécurent qu'en mangeant tout ce qui pouvait l'être : Cuir de leurs bottes, lichens... De retour en Angleterre ils furent considérés comme des héros. Lorsque en 1845, une expédition fut mise sur pied pour achever la recherche du passage, Sir John Franklin, alors âgé de 59 ans, fut considéré, malgré son âge, comme étant l'homme qui pourrait la mener à son terme. Le 19 mai 1845, c'est avec un équipage de 135 hommes et deux navires à la coque renforcée d'acier, l'Erebus et le Terror, que l'expédition fit voile vers la terre de Baffin. Deux mois plus tard, ils furent aperçus pour la dernière fois en baie de Baffin par le baleinier "Prince of Wales". Les recherches : Deux ans plus tard, on n'avait
toujours aucune
nouvelle de l'expédition. Lady Jane Franklin, la femme de Sir
John
consacre toute son énergie pour que l'on organise des
expéditions
de secours. Entre 1848 et 1857, pas moins de quarante
expéditions
(dont six par voie terrestre) partent à la recherche de l'Erebus
et du Terror. Lorsqu'en 1848 la première d'entre elles prend la
mer, une année d'attentisme a été perdue,
condamnant
sans doute les naufragés. De très nombreuses
expéditions
partirent à sa recherche sans trouver la moindre trace. En 1850
cependant on retrouve la tombe de trois membres d'équipage sur
l'île
Beechey, lieu probable du premier hivernage. En 1854,
l'expédition
est officiellement déclarée perdue.
Aujourd'hui : Les détails de la disparition ne
sont toujours
pas connus, en effet, les témoignages des Inuits sont parfois
contradictoires.
Certains d'entre eux font par exemple état de quatre survivants.
On pense cependant, sans en avoir de preuves formelles que les choses
se
passèrent de la manière suivante : L'Erebus et le
Terror
hivernèrent pour la première fois sur l'île
Beechey.
A l'arrivée de l'été, l'expédition se remit
en route pour être à nouveau bloquée dans les
glaces
par l'arrivée de l'hiver. L'été suivant, les
glaces
trop épaisses ne leur permirent pas de reprendre leur route. On
pense que les navires rèstèrent bloqués trois ans
à proximité de l'île "King William". Après
la
mort de Franklin, survenue sans doute durant le premier de ces trois
hivers,
le Capitaine Crozier et les survivants abandonnèrent les navires
et partirent à pied en traînant deux chaloupes. Ils
finirent
par mourir de faim, de froid et d'épuisement. Certains
éléments
donnent même à penser qu'ils ont été dans
l'obligation
de recourir au cannibalisme.
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